mardi 19 avril 2016

le no-poo, c'est bien mais pas top

Il y a plus de 2 ans maintenant alors que je traînais sur le site Elle.fr, je découvrais un article sur le no-poo : la promesse d'avoir une chevelure de rêve en arrêtant de se laver les cheveux avec du shampooing. 
L'article renvoyait vers le site d'AntigoneXXI pour qui la méthode no-poo a réussi.  Elle n’a plus besoin de se laver les cheveux, ils sont beaux, ils sont brillants, ils sont propres.
Comme je rêvais d'avoir la chevelure de Zooey Deschanel, j'ai tenté l'expérience !

c'est elle, Zooey <3

Alors, je vais vous raconter mon expérience,  je ne suis pas une spécialiste des cheveux, il y a plein d'autres sites et blogs pour ça.

Pour résumer le principe du no-poo, on va d'abord expliquer pourquoi le shampooing ce n'est "pas bien":

  • les shampooings classiques sont plein de substances néfastes pour la santé et l'environnement. En plus,  ils sont vendus dans une bouteille en plastique.
  • si les cheveux ont l'air beau après un shampooing,  c'est à cause du silicone qu'il contient et qui se dépose dessus. Ce qui étouffe les cheveux et empêche les soins de pénétrer.
  • plus on se lave les cheveux, plus le cuir chevelu regraisse vite. Ce qui donne l'effet racines grasses pointes sèches ! Mon préféré ! 



Oui, mais alors on arrête le shampooing ?
Ben oui, c'est ça l'idée...

  • il faut déjà espacer les shampooings le plus possible pour calmer le cuir chevelu.
  • le cuir chevelu s'auto-régule naturellement : le sébum de la racine nourrit tout le cheveu jusqu'à la pointe. Donc il faut se brosser les cheveux deux fois par jour pendant 5 minutes pour étaler le sébum sur toute la longueur.
  • on nourrit les pointes avec de l'aloé véra et de l'huile de coco.
  • on remplace le shampooing classique par autre chose. Alors j'ai tenté le bicarbonate de soude, l'œuf, la farine de pois chiche et le ghassoul (pas en même temps). Et on rince avec du vinaigre de cidre ou du jus de citron.
  • pour aider à espacer les shampooings,  on saupoudre les racines avec de la maïzena.
  • on peut faire un water-only, on se rince juste avec de l'eau chaude puis froide pour nettoyer les cheveux sans agresser le cuir chevelu.



Et il faut de la persévérance,  énormément de persévérance... et à un moment je me suis dit que c'était beaucoup de temps et d'énergie dépensés juste pour des cheveux. 

Le jour où j'ai trouvé du shampooing en vrac, j'ai arrêté les frais. 
Je me lave de nouveau les cheveux.
Mais je vais vous dire ce que je n'ai pas aimé dans le no-poo et tous les bons trucs que j'ai gardé.

Ce que je n'aimais pas :
  • me brosser les cheveux,  me brosser les cheveux,  me brosser les cheveux... j'ai fini par casser ma brosse en plastique. Toujours aussi têtue,  j'en ai acheté une autre, qui est vraiment très bien, mais que je n'utilise plus autant (juste pour me démêler)
  • il faut LAVER la brosse après chaque brossage ! J'ai essayé le savon de Marseille,  le bicarbonate de soude, mais je trouve que le liquide vaisselle c'est ce qui marche le mieux. Je continue de laver ma brosse mais pas à chaque fois..
  • quelque soit la méthode de no-poo, ça ne mousse pas. Il faut bien passer partout car sinon il reste du gras et ça craint.
  • le bicarbonate de soude agresse le cuir chevelu. Pour les détails c'est par ICI.
  • l'œuf, ça marche bien (étonnamment), je battais un œuf avec un peu de miel avant le shampooing,  le transvasais dans une bouteille de shampooing vide et passais partout sur les cheveux mouillés et ma partie préférée : rincer à l'eau froide ! Sinon vous faites une omelette. Ça demande de la préparation et un peu de vaisselle à chaque fois.
  • la farine de pois chiche, ça se trouve en vrac, ça marche bien mais extrêmement difficile à rincer. C'est pas avec cette méthode qu'on fait des économies d'eau. 
  • le ghassoul,  c'est ce qui a le mieux marché pour moi. C'est une poudre qu'on mélange avec de l'eau, on peut y ajouter du miel ou de l'huile. Il faut bien l'appliquer partout, laisser un peu poser et ça se rince facilement,  ça laisse les cheveux tout doux. Mais il faut le préparer à l'avance,  ça tâche les murs de la douche, et je n'en trouve pas en vrac (mais c'est pas comme si j'avais beaucoup cherché non plus).
  • le water-only. Il y a des personnes pour qui ça marche, tant mieux pour eux. Mais pour moi, c’était pire après.
  • mes cheveux n’étaient jamais vraiment propres, je passais plus de temps avec les cheveux attachés que détachés.
  • je perdais beaucoup de temps sur le net pour savoir pourquoi ça ne marchait pas. En fait, il y a trop de facteurs qui entrent en compte : la nature de l’eau, la température, les cycles hormonaux, le stress, l’âge du capitaine… trop compliqué pour moi !

un petit bob l'éponge pour digérer le gros pavé

Mais les bons trucs du no-poo que j’ai gardé :
  • Le vinaigre de cidre, c’est top ! Je continue de l’utiliser en après-shampoing dilué dans de l'eau, je ne le rince pas et ça fait vraiment briller les cheveux. C’est aussi excellent pour la peau quand on a des petits boutons. On en trouve très facilement.
  • La maïzena en guise de shampooing sec. Pour faciliter l’application, j’en ai mis dans un pot à épices vide et je saupoudre sur les racines. Sur des cheveux légèrement gras c’est très efficace, je ne trouve pas que ça laisse de traces blanches et ça donne vraiment du volume. Très bien pour repousser le prochain shampooing d’un jour. Ça se trouve en vrac.
  • L’huile de coco. Un peu sur les pointes après le brossage ou en masque à laisser poser une heure ou plus avant le shampooing. Des cheveux super doux. Facile à trouver, idéal aussi pour la peau irritée et les lèvres. S’utilise aussi comme démaquillant.
  • L’aloé véra. Il hydrate les pointes (il faut terminer par l’huile de coco). On peut aussi s’en servir pour remplacer le gel. Facile à trouver, génial pour la peau, pour soigner l’eczéma. C’est un produit indispensable de ma salle de bain.



Maintenant,  je passe beaucoup moins de temps à m’occuper de mes cheveux et c’est très bien comme ça. Même si je n’ai pas "réussi" l’expérience, j’ai changé mes habitudes en utilisant un shampooing naturel et des produits biologiques, et mes cheveux sont plus beaux qu’avant. Je ne pourrais jamais revenir en arrière et me laver avec du L’Oréal. 



Mais la meilleure chose que cette expérience m’a apportée, c’est de découvrir le blog d’AntigoneXXI, et son mode de vie écologique. J’ai découvert les cosmétiques naturels, le minimalisme, Béa Johnson, la simplicité volontaire, le zéro déchet. .. et rien que pour cette raison, je pense que mon expérience no-poo est une véritable réussite !







Coralie :)

samedi 9 avril 2016

no more coton dans la maison

Depuis plusieurs mois, j’ai réussi à éradiquer (carrément !!) les cotons démaquillants de mon quotidien.

Du coup, je partage avec vous mes petites astuces qui permettent de réduire nos déchets, de faire un geste pour l’environnement et de faire des économies.

Tout d’abord, quelques explications sur la production du coton s'imposent ! Il faut savoir que la production de coton nécessite une saison végétative longue, beaucoup de soleil et quatre mois arrosés pour assurer une bonne croissance avec un temps sec en fin de cycle. 

Pour être cultivé de façon optimum, le cotonnier a besoin d’une pluviométrie supérieure à 700mm/an. C’est beaucoup d’eau. Beaucoup trop. Du coup, 40% des surfaces cultivées en coton sont irriguées.

Ensuite, pour lutter contre les parasites du cotonnier, les cultivateurs utilisent une grande quantité de pesticides ce qui contribue à une pollution des sols dans les régions de grande culture du cotonnier.

Enfin, la transformation de la fleur de coton en coton vendu en grande surface nécessite de multiples étapes dans lesquelles on retrouve l’utilisation, entre autre, du chlore. 

C’est quand même flippant de voir que simplement pour se nettoyer la frimousse ou autre..., on contribue autant à la pollution de notre planète : gâchis d’eau pour la pousse du coton, utilisation de pesticides pour favoriser son rendement et produits chimiques pour son blanchiment.

Pour en revenir à mes moutons, auparavant, je n’utilisais du coton que pour me démaquiller ou pour nettoyer mon visage avec une lotion par exemple. Bien évidemment, je me nettoie toujours le visage et je continue de me maquiller donc, j’ai remplacé celui-ci par deux choses : les disques en bambou lavables et les lingettes microfibres.

Lingettes microfibres achetées dans le commerce au rayon ménage
Cotons en bambou achetés chez Naturéo - Les Tendance d'Emma

Quoi, des lingettes microfibres pour se démaquiller le visage ?

Et oui, et en plus, ça marche trop bien. Je vous parlerai une prochaine fois de ma routine soins bio. Mais, pour faire simple, le soir, quand j’ai le temps, je me démaquille à l’huile de noix de coco. J’en prends une noisette, je la chauffe, je l’étale sur mon visage et surtout sur mes yeux. Je frotte et hop, tout se décolle en mode "yeux de panda". Ensuite, je mouille une lingette microfibre, je m’essuie le visage et hop plus rien.

Les soirs de flemme, je n’utilise que ma lingette, je frotte un peu plus (ce n’est pas magique non plus :-) ) et franchement, j’enlève tout.

C’est écologique et économique. Je n’utilise plus de démaquillant depuis plusieurs mois non plus.


Le matin, pour me nettoyer le visage, je prends un hydrolat, j’en asperge mon visage et j’essuie avec un disque lavable. C'est tout.

Et voilà, plus de cotons démaquillants chez nous. Je suis ravie de ce changement et notre poubelle aussi.


Emmanuelle


vendredi 8 avril 2016

se débarrasser du superflu

Avant quand je me sentais mal, j'achetais quelque chose pour me sentir mieux... 

Un petit coup de blues, et je faisais un tour à Monoprix pour acheter un petit accessoire pas cher. Quand on se retrouvait entre filles, c'était pour faire du shopping, peu importe si on n'avait pas vraiment besoin de vêtements. Quand je partais en vacances, il fallait absolument ramener un souvenir.

Toutes ses petites bricoles se sont accumulées chez moi, prenaient de la place, alors j'achetais de nouveaux rangements... encore de l'argent dépensé.
Et puis un jour, j'ai changé de situation professionnelle et l'argent a commencé à manquer.
J'ai commencé à faire attention à mes dépenses et j'ai pris conscience de tous les achats impulsifs que j'avais fait.

Avec mon compagnon, on habitait dans un 3 pièces de 42m2 en région parisienne, on travaillait tous les deux à la maison. Quand notre fils est né, on a fait le choix de rester dans notre appartement, de lui laisser notre chambre et de transformer notre bureau en bureau/chambre. Et c'est là que le processus de désencombrement à commencer. Et petit à petit, j'ai réalisé que l'espace vide avait plus de valeur que toutes les choses que j'avais accumulées. 
 

Emmaüs de Narbonne


  • pour gagner de la place. On court toujours après les mètres carrés, et si la solution n'était pas un appartement plus grand mais moins d'affaires ?


  • pour la tranquillité d'esprit. Dans nos vies surchargées, il est important d'avoir un intérieur calme et reposant, débarrassé du superflu.


  • pour retrouver plus facilement les choses qu'on utilise au quotidien. Quand on cherche un simple stylo noir au milieu de dizaines de stylos qui ne marchent pas ou de feutres à paillettes, c'est très énervant. 


  • pour plus de liberté. Une table a plus de potentiel lorsqu'elle est vide, on peut y manger, faire un jeu, dessiner, peindre, coudre... pareil dans la cuisine, quand je vois de la vaisselle sale accumulée sur le plan de travail, ça me coupe toute envie de faire à manger.


  • pour passer moins de temps à faire le ménage. Chaque objet que l'on possède nécessite un entretien (poussière, réparation à faire, piles à changer). Si on se débarrasse de l'objet, on a plus à s'en occuper. Du temps gagné. 


  • pour gagner de l'argent. L'appareil à raclette qui traîne dans le placard depuis des années pourrait faire le bonheur de quelqu'un, et un peu d'argent pour vous.


  • pour ne plus faire d'achat impulsif. Quand on a passé des journées à trier des babioles, on a pas envie de tout gâcher en achetant d'autres babioles. Des économies. 

  • pour ne plus culpabiliser. Cette chaise qu'on a prévu de réparer il y a 5 ans. Cette robe à finir de coudre. Sérieusement, on ne s'en occupera jamais, alors autant s'en débarrasser, ce sera un souci en moins.


  • pour moins stresser avec les bébés. Moins d'objets à leur portée c'est moins d'occasions de stresser. On a autre chose à dire à nos enfants que "non, pas toucher !". 


Avant quand je me sentais mal, j'achetais quelque chose pour me sentir mieux... maintenant je me débarrasse de quelque chose !


Coralie :)